Depuis 2021, Maud Blandel crée des pièces de groupe chorégraphiques dont la composition élaborée - musicale et dramaturgique - laisse pourtant la place à l’interprète d’explorer sa propre expressivité. En travaillant à partir de principes collectifs d’interdépendance, il s’agit sans cesse de trouver l’espace de « phraser » le mouvement selon les rencontres, les accidents, ou encore selon l’envie présente de la représentation.

L’atelier fera le focus sur la notion de présence, entendue non pas dans sa dimension ésotérique mais dans une approche concrète pouvant « s’entraîner ».

À travers une série d’expériences individuelles et collectives, nous explorerons la respiration, le regard, la marche, l’écart entre deux corps comme autant d’outils permettant de développer un corps sensible et une écoute élargie ; nous chercherons des appuis formels, tantôt sensoriels tantôt narratifs, afin de nous laisser affecter et de transformer nos états de corps à travers un imaginaire exempté de toute forme de psychologie.

Se rendre présent.e : à soi-même, à l’espace, à ses partenaires de jeu. Ou du moins essayer.

Formée initialement à la danse contemporaine, puis à la mise en scène (Manufacture, Lausanne) et aux arts plastiques (HEAD, Genève), MAUD BLANDEL élabore depuis 2015 ses propres pièces chorégraphiques. Singulier et physiquement engagé, chacun de ses travaux s’appuient sur une base musicale conceptuelle afin de mettre en corps et en forme divers phénomènes altérés par le passage du temps. Elle travaille ainsi sur la notion de corps sacrifié et la mise en spectacle du corps féminin (TOUCH DOWN, 2015), sur la folklorisation de pratiques de danse populaire (Lignes de conduite, 2018), sur la mise à mort du temps via un type de divertissement musical du XVIIe siècle appelé Divertimento (Diverti Menti, 2020). Maud Blandel est artiste résidente à l’Arsenic Lausanne depuis septembre 2018. Sa dernière pièce, L’œil nu, y est créée en mai 23 avant d’être présentée au Festival In d’Avignon.
En parallèle de ses activités, elle travaille comme assistante auprès d’artistes tels que Cindy Van Acker, Karim Bel Kacem, Heiner Goebbels ou encore Romeo Castellucci.

Objectif(s)

- Développer l'imaginaire corporel et l'expressivité physique des participant.es

- Acquérir des connaissances pratiques relatives à différentes formes de gestuelle

- Se familiariser avec des outils d'adaptation d'une œuvre graphique à la scène

- Apprendre à créer une petite forme scénique cohérente

- Développer de l'autonomie dans la création de rôle.

Cet atelier propose de créer une forme brève de théâtre à partir du style de dessinateurs.rices choisis par les participant.es. De petites équipes de trois à cinq personnes réaliseront ces moments de théâtre confectionnés avec des outils inhabituels et des méthodes spécifiques.

Dans un premier temps, une préparation afin d’ouvrir le champ des possibles :

- Un entrainement pour s'exercer à jouer avec des langages très particuliers fera l'objet des premiers jours de l'atelier : la pantomime, la figuration mimée, le clip, le roman photos.

- Une analyse du mouvement servira de préparation.

- Parallèlement, on prendra soin de définir les directives stylistiques propre à chaque équipe.

Dans un second temps, chaque création sera progressivement réalisée sous la supervision du maître de stage :

- Adaptation des langages corporels pour qu'ils trouvent un prolongement scénique possible et une spécificité physique

- Appropriation personnelle avec son propre imaginaire

- Partage d'outils en dramaturgie afin d'apprendre à construire des séquences en collaboration avec ses partenaires de jeu.

SERGE MARTIN est fondateur de la fameuse école de théâtre qui portait son nom, et qui a fermé ses portes en 2024. Il est un spécialiste international de l'art du jeu de l'acteur.ice, et est l'auteur des ouvrages « Le Fou, roi des théâtres » aux éditions de L'Entretemps ainsi que « Comme si nous étions libres », entretiens avec Martin Moschell, aux éditions Le Chamois rouge. Il est aussi acteur, metteur en scène et auteur dramatique et a travaillé dans la plupart des institutions romandes et à l'international.

Après avoir travaillé au Jeune Théâtre National, à la Comédie Française, au Cirque du Soleil, il est venu vivre en Suisse. Il est acteur, metteur en scène, pédagogue et auteur. Il a reçu le prix SSA pour sa pièce La jetée des espoirs.  Qui perd gagne a été lue sur France Culture par la Comédie Française et à la Radio Suisse Romande, Günter Saree, lecture au Petit Odéon de Paris et au Gueuloir du Festival d’Avignon. Il est également l’auteur d’essais :  Le Fou, roi des théâtres et Plein tube sont parus à L’Entretemps, Comme si nous étions libres aux Éditions Le Chamois rouge. 

Il a mis en scène ses propres textes ainsi que des œuvres majeures comme Rabelais, la nuit d’après l’œuvre entière de l’auteur, Quichotte, d’après Cervantès et La Tempête de Shakespeare. 

Comme acteur, on l’a vu jouer à La Comédie de Genève, au Théâtre Vidy-Lausanne et ailleurs en Suisse et à l’étranger, dans La folie Lear, mis en scène par Christian Geffroy Schlittler, Nathan !? mis en scène par Nicolas Stemann, Copies, mis en scène par Lefki Papachrysostomou, Mastromas, mis en scène par Bastien Blanchard, Une femme sans histoire mise en scène de Dorian Rossel, La dame de la mer d’Ibsen, mise en scène d’Omar Porras, Océan mer, d’après Baricco, mise en scène de Pietro Musillo, Figaro ! d’après Beaumarchais, mise en scène de Jean Liermier, Europeana de Patrik Ourednik, mise en scène d’Evelyne Castellino… 

Les participant·es seront amené·es à apprivoiser le vocabulaire lié à la lumière et à en acquérir des éléments de base technique ( présentation de différents projecteurs, sources de lumière et vocabulaire adéquat), mais aussi à explorer les enjeux dramaturgiques d’une création. Comment la lumière peut-elle traduire une intention, structurer un récit, influencer la perception d’une scène ? Et comment en parler dans un processus créatif pour qu’elle devienne un véritable outil de jeu et de mise en scène ?

Cet atelier s’articulera en trois temps : 

• Création d’un langage commun entre les différent·es acteur·ices culturel·les pour permettre une meilleure communication et compréhension de la lumière et des bases théoriques 
• Dramaturgie de la lumière : comprendre ses temporalités, sa construction et son déploiement au sein d’un projet 
• Co-développement et pratique : à travers les interrogations de chacun·e des participant·es, j’aimerais proposer une réflexion faisant appel à l’intelligence collective suivie d’une pratique autour de l’éclairage 

L’atelier se déroulera dans à la maison des arts du Grütli afin d'offrir un espace concret d’expérimentation.

Après un maturité gymnasiale en art-visuel et histoire à St-Maurice, NIDEA HENRIQUES est diplômée en 2015 à la Manufacture, d’un CFC de techniscéniste. 

Elle collabore ensuite avec diverses compagnies et metteur·es en scène suisse romand·es, comme régisseuse de tournée, directrice technique, éclairagiste, assistante à la mise en scène et comédienne. Elle enseigne en tant qu’intervenante lumière pour le CFC de techniscéniste en 1ère année de 2017 à 2021 à la Manufacture, Lausanne. 

En 2018, elle obtient un CAS en dramaturgie et performance de texte. En 2019, elle joue dans A l’envers, à l’endroit, une création collective portée par Muriel Imbach. En 2021, elle devient directrice technique adjointe pour le théâtre Sévelin 36 et la compagnie Philippe Saire à temps partiel jusqu'à fin 2022 et suit une formation en facilitation et gestion de projets auprès de l’association « Présence Active ».